A long terme

Le dressage d'un cheval, c'est tout simplement l'amélioration de la locomotion de telle sorte que le cheval sache et puisse réaliser ce qui est envisagé par son cavalier. Pour que la locomotion soit bonne, il faut un engagement des postérieurs avec abaissement des hanches et une poussée plus ou moins vers le haut ou vers l'avant, permettant d'obtenir la cadence, l'incurvation et un contact léger sur la main. Cela n'est possible que si le cheval a pris de bonnes habitudes en se musclant dans le bon sens.

Chez un jeune cheval, la mise en place de la locomotion se joue les premières années de travail. L'année 1 ou l'année du débourrage, on se contentera de lui donner des bonnes habitudes, notamment celle de pousser avec ses postérieurs, avec extension de l'encolure. Le dos va se muscler tranquillement. Les séances sont courtes et sympathiques. Afghan est dans cette situation mais au tout début.

L'année 2, prenons Vipper, le dos se muscle et naturellement l'encolure se relève un peu sans action de mains. Le mors se fait plus précis dans les indications.

L'année 3 et 4, Tabatha et Soie, le cheval tient son encolure sans que les allures ne se dégradent. Il peut soutenir l'effort dans la durée et l'intensité.

Ce programme de travail doit être adapté à chaque cheval afin qu'il comprenne et se fasse plaisir.

Avec une vue à court terme, on ne s'occupera pas de mettre en place cette locomotion. Progressivement, l'équidé prendra des solutions pour éviter l'effort. Faisant comme il peut, le cheval va progressivement détériorer ses possibilités naturelles. Ne pouvant plus remplir son contrat , il finira par refuser de faire les choses.

Photo : S. Gascoin

Source : Attelages magazine n°86, Vital Lepouriel