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Vive les gros !

Les chevaux réagissent au froid de deux façons : intensément (à l'immédiat) et chroniquement (acclimatation). En cas de changement soudain de la température, la réaction immédiate d'un cheval sera de modifier son comportement. Les chevaux chercheront à se mettre à l'abri du froid et du vent, ou se mettront en cercle pour diminuer les pertes de chaleur. Dans des conditions froides et venteuses, les chevaux restent typiquement debout, la tête à l'abri du vent, et la queue basse au vent. Le frissonnement ainsi que d'autres activités musculaires volontaires peuvent produire une importante chaleur corporelle. Il arrive souvent de voir des chevaux courir par temps froid. Cela expliquerait leur humeur joyeuse, par temps frais, de bon matin.


Les chevaux exposés à un temps froid chronique et constant s'acclimatent au froid. Typiquement, les chevaux ont besoin d'entre 10 à 21 jours pour s'adapter au froid. Par exemple, un cheval acclimaté à 20 °C et exposé à une température de 5 °C aura besoin de 10 à 21 jours pour s'adapter au changement. Ce processus continuera jusqu'à -15 °C, soit la Température Critique Inférieure (TCI). La TCI des chevaux adultes ou en pleine croissance serait de -15 °C et 0 °C, respectivement. Les adultes, nourris pour la maintenance, auront besoin de 2 % plus de nourriture par degré sous le seuil de température critique (-15 °C). À -40 °C, le cheval aura besoin de 4,5 à 5 kg   de nourriture supplémentaire en comparaison à une température supérieure à -15 °C. On a de la marge avant de déclencher le plan grand froid.


En cas de grand froid, des changements physiologiques interviendront pour aider le cheval à faire face. Ainsi, on observera une augmentation de la densité et de la longueur du pelage du cheval. La température corporelle et le rythme respiratoire diminuent pour lui permettre de conserver sa chaleur et son énergie. La température des parties inférieures des pattes, des oreilles et du museau diminue parce que le sang est détourné des extrémités pour réduire la perte de chaleur superficielle.


Divers facteurs ont un effet sur la capacité d'un cheval à résister au froid. Les grands chevaux corpulents, par exemple, les chevaux de trait, peuvent beaucoup mieux résister au froid en raison de leur superficie corporelle relative inférieure par unité de poids (ratio superficie : poids).

Comme quoi, vive les gros !

Photo : Sébastien Gascoin

Source : Dr. Nadia Cymbaluk/Carberry Manitoba