Partir de rien pour arriver à pas grand-chose
Partir de rien c'est prendre un cheval, de race trotteur, inapte aux courses, inapte à une activité de loisir mais malgré tout, et surtout, sympa. Arriver à pas grand-chose, c'est réussir à le rendre apte à une activité de loisir, sans autre ambition sportive. C'est l'histoire de notre jument de 11 ans : Ouesget Scot (ci-dessus avec Stéphanie).
En effet, l'avenir pour un trotteur qui ne peut pas faire carrière sur les hippodromes est très incertain sauf à se reconvertir pour devenir un cheval de loisir. Le problème est le dressage du trotteur pour courir. Il est globalement l'inverse du dressage que l'on inculque à un cheval de loisir. A son arrivée en 2009, Get ne connaissait pas les freins, ne voulait surtout pas galoper et confondait son mors avec l'accélérateur. Le cavalier, tentant de freiner en prenant les rênes, ne faisait qu'appuyer sur la pédale d'accélération. Alors après le constat, on fait quoi ?
Le travail a consisté à débrancher le mors de l'accélérateur pour que Get apprenne à se passer de contact pour gérer ses allures. A chaque exercice, jamais d'action simultanée sur les deux rênes, le contact sur une seule rêne. la prise d'appui devient alors mécaniquement impossible. Au fil des séances, les freins se sont installés, les allures lentes devenaient possibles, les premiers galops ont été récompensés par la descente immédiate du cavalier pour retourner au pré avec les copains. Tout cela a été renforcé en 2012 par des courses d'endurance pour apprendre à gérer l'effort.
Aujourd'hui, Get peut être cheval de tête lors d'une balade en groupe, elle peut se mettre à l'arrière sans s'énerver. Elle s'adapte à différents cavaliers. Il reste bien entendu des points à travailler notamment la qualité des transitions mais finalement le pas grand-chose, c'est déjà quelque chose de bien !